ATLASea procédera à la collecte, l’identification taxonomique et la préservation permanente d’échantillons biologiques de chaque espèce au MNHN. Après extraction d’ADN de haute qualité, celui-ci sera séquencé et stocké au Genoscope de l’infrastructure France Génomique. Un environnement informatique de pointe assurera l’assemblage, l’annotation, le stockage et la diffusion de ces génomes. Ceux-ci seront produits à un niveau de qualité dit « de référence » afin de générer une ressource de haute confiance pour la biologie et les biotechnologies du futur. ATLASea représente une contribution française majeure aux grands programmes internationaux de séquençage de la biodiversité, et est le plus grand programme de ce type dédié au domaine marin. Le programme produira un socle de données massives pour la recherche sur la santé et en biologie fondamentale pour les décennies à venir dans le domaine de l’évolution, la génétique, la biologie du développement, la phylogénomique, la taxonomie, la physiologie ou la biochimie.
Le programme comportera également un important volet formation afin de maintenir le savoir-faire français en termes de séquençage et de bio-informatique : écoles d’été, workshops, encadrements de doctorants, etc.
Des partenariats publics-privés sur l’exploitation des données génomiques seront financées dans le cadre du programme. L’idée est d’irriguer le processus de recherche et développement en biotechnologies marines grâce à la connaissance génomique, en sensibilisant les entreprises françaises qui travaillent déjà avec les produits de la mer.
Enfin, le programme ATLASea s’inscrit dans un contexte international extrêmement propice qui représente une opportunité d’importance stratégique. Il s’adossera à l’initiative European Reference Genome Atlas (ERGA), affilié au Earth Biogenome Project (EBP), et dans lequel les deux directeurs proposés sont déjà fortement impliqués. Il entre en résonnance avec le partenariat Européen « Une économie bleue neutre pour le climat, durable et productive » et s’intégrera avec les initiatives « Blue Cloud » de l’Union Européenne et « Decade of the Oceans » des Nations Unies.
Pour mener à bien ces actions, le CEA et le CNRS, co-pilotes du PEPR, seront entourés de cinq partenaires académiques : l’Ifremer, le MNHN, Aix-Marseille Université, Paris Sciences Lettres et Sorbonne Université.
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